carte postale

Coté recto :
soleil bleu
eau terre ciel
musique mariachis
sourires plein de dents
montagnes vertes
toucans tocos
hommes oiseaux
nuages blancs
effluve piment
sombreros
clichés clic-clac
Coté verso :
mort lente
se faufilant en tapinois

Comments

[ludecrit]

ayant été au Guatemala ton poème pouvait lui être dédié
en ce qui concerne le Chiapas entièrement d'accord avec toi

[mosca]

la mort lenten'est pas spectaculaire, elle est insidieuse, pas rouge mais pâle, on ne la voit même pas au premier regard et pourtant elle est là, bien présente au quotidien. Elle passe inaperçue, puisqu'elle se passe d'images choc. Cette carte postale vient d'un pays dont on dit qu'il a su résoudre les crises, et dont le gouvernement est en apparence démocratique. Pourtant là-bas, une partie de la population n'a pas droit au minimum vital, aucun crédit n'est accordé par l'Etat pour la moindre infrastructure, quelle soit médicale ou scolaire par exemple. Seules des associations humanitaires luttent pour permettre à ce peuple de vivre, parce que là-bas, c'est soit tu renonces à ta culture, soit tu crèves.

Là-bas, ça s'appelle le Chiapas.